Périscolaire ou nounou ? Professionnaliser l’accueil : une réponse aux craintes des parents.

La question du mode de garde préoccupe les jeunes parents qui doivent confier leur trésor à un inconnu. Avouons qu’il y a de quoi hésiter !
Les entreprises spécialisées dans la mise à disposition de nourrices rivalisent d’explications pour les convaincre que c’est la meilleure des solutions. Leurs articles de blogs démontent gentiment les garderies et les centres de loisirs où le groupe symbolise un manque de temps et d’insécurité.
Qu’en est-il exactement ?

3 ans : inquiétude des parents.

Passé le premier pas vers le collectif, le plus dur est fait, sans doute. Bébé, devenu grand, est entré en maternelle. Ses horaires ne correspondent pas à ceux du reste de la famille. Zut !
Alors ? Garderie ? Accueil de loisirs ? Plus tard, aide aux devoirs ?
Argument massue : c’est quand même nettement moins cher !
Autre raison : potentiellement, Loulou retrouvera les mêmes enfants qu’en classe, au moins en partie.

Oui, mais nounou, elle est agréée. C’est son vrai métier. Elle possède des compétences repérées, passées à la moulinette pendant l’entretien d’enfer qu’on lui a fait passer…
À la garderie, ce sont les mêmes personnes qu’à la cantine, les mêmes qui font le ménage dans les locaux. Est-ce qu’elles s’y connaissent en besoins de l’enfant, en rythmes, en fatigue, en leçons ? Ou alors ce sera juste de gardiennage ? Moi qui aurais tant voulu avoir le temps d’en rajouter une couche après l’école… Pas intéressant.
Au Centre social, Loulou pourra s’amuser. Les animateurs sont là pour ça. Mais ils paraissent jeunes non ? Très, très jeunes ! Est-ce qu’ils savent vraiment ce qu’ils font ? Ils ont l’air sympas, mais bon…

Travailler comme animateur sans diplôme.

C’est l’une des recherches les plus populaires. 32 222 440 demandes en un mois sur Google pour Indeed Emplois : Animateurs Sans Diplôme – 20 août 2025.

Autre question : Devenir animateur pour enfant sans BAFA : comment faire ?
351 363 clics en un mois. C’est un article de Youzful by Crédit Agricole du 23 février 2024.

Les Accueils Collectifs de Mineurs peuvent accepter 20 % d’animateurs sans BAFA dans leurs effectifs.
Le BAFA, c’est mieux que rien. C’est un brevet accessible dès 16 ans qui bétonne rapidement les notions importantes sur la sécurité physique et morale du public. Il doit même faire comprendre à son titulaire que la structure qui l’emploie a un projet pédagogique à mettre en œuvre.
Formidable ! Lorsqu’on voit la densité du programme, c’est un peu étourdissant.

https://www.jeunes.gouv.fr/le-brevet-d-aptitude-aux-fonctions-d-animateur-bafa-253

Professionnaliser pour rassurer et éduquer.

En réalité, des salariés permanents encadrent ces novices. Et ces permanents, eux, ils sont formés. Enfin, au pire, ils ont passé le BAFD, qui n’est pas un titre professionnel. Au mieux, ils ont obtenu un diplôme : du BE au DESJEPS en passant par le BPJEPS, ou un BTS, un DUT, une licence… Jargon, jargon !
Passons quand même les détails, car le problème est que tout le monde l’ignore. Les parents… et les enfants voient surtout les jeunes animateurs, ou les vieux encadrants multitâches.

Alors, comment les rassurer ?

Le maître mot : communiquer !

  • Communiquer sur ce qu’on fait de bien pour assurer la sécurité physique et affective, la santé des petits ou des adolescents.
  • Communiquer sur les mesures qui favorisent un accueil de qualité.
  • Communiquer efficacement, c’est-à-dire concrètement.

Chaque structure scolaire s’appuie sur un projet d’établissement. Chaque municipalité fait respecter des normes, appliquer un programme dans toute activité de la commune, y compris dans les garderies ou les cantines. Chaque centre social réfléchit périodiquement à un calendrier d’actions avec les habitants. Ces animations leur permettent de construire des réponses aux problématiques de leur territoire.

Donner confiance aux parents.

Un personnel formé = des enfants épanouis.
Un personnel formé et « ça se sait » = des enfants épanouis et des parents sereins.
Formé, cela signifie qu’il est capable de mettre en pratique ses apprentissages dans un contexte réel parfois épuisant ou stressant.
Communiquer sur ce que l’on fait bien, c’est avant tout faire le point sur ses engagements.
Et c’est être apte à se réinterroger régulièrement, de se réadapter continuellement. Charge mentale supplémentaire ? Non !

Quand les savoir-faire sont maîtrisés, quand les procédures sont explicites, quand tout le monde partage la culture de l’organisation, la communauté se soutient.
Former et communiquer c’est pour le bien-être du public, mais aussi pour celui des salariés

Le collectif constitue un formidable vivier d’initiation à la vie en société. C’est un lieu d’éducation où l’enfant peut apprendre à devenir une grande personne responsable, impliquée et à l’écoute de son environnement pour peu qu’il soit encadré par des adultes engagés dans ce projet.
Professionnaliser ses équipes, c’est miser sur son personnel, révéler le potentiel des jeunes, rassurer les familles et valoriser sa structure !  

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